Qu’est ce qu’un miel bio ?
Les différences avec un miel classique résident principalement dans l’aire de production du miel ainsi que les méthodes de fabrication et d’entretien des ruches.
En effet, les ruches doivent être placées loin des parcelles traitées, de sources de pollution et d’organismes génétiquement modifiés (plus de 3 km) et doivent être fabriquées à l’aide d’un bois non traité, sans peinture ni vernis synthétiques.
De plus, les cadres installés dans la ruche pour faciliter le travail des abeilles doivent être constitués de cire biologique.
L’alimentation artificielle doit rester très rare et les abeilles doivent être nourries exclusivement de leur miel. De plus, la ruche ne peut être traitée autrement que par des méthodes naturelles comme l’homéopathie ou la phytothérapie. Les répulsifs chimiques sont de même interdits.
Les races locales d’abeilles, mieux adaptées aux conditions climatiques et plus rustiques sont privilégiées.
Enfin, l’extraction du miel doit être effectuée à froid, sans chauffage, et les mélanges de miels sont interdits.
Débat : tous les miels sont bio / aucun miel n’est bio
Comme nous l’avons vu, ce débat n’a pas lieu d’être car ces deux affirmations sont fausses. En effet, même si l’abeille constitue un filtre naturel, le cahier des charges du bio inclut aussi les méthodes d’exploitation des ruches et de récolte du miel. D’un autre côté, il est possible de limiter au maximum les produits chimiques dans le miel et sa production. Il existe donc bien des miels bio et d’autres qui ne le sont pas.
Pour conclure, on peut dire que le marché de l’apiculture biologique est en expansion. Cependant, les cultures d’OGM se répandant très vite et gagnant de plus en plus de terrain, les apiculteurs se heurtent à une entrave à la liberté d’entreprendre et de choisir son mode de production.